La déprime n'a pas pris de vacances et elle pète la forme

Je suis contente d’avoir trouvé une formation, mais j’appréhende en même temps un peu. L’EEP (Entreprise Entraînement Pédagogique) fonctionne sur le principe d’une entreprise virtuelle, tous les services sont réels, avec des vrais chefs, de vrais employés, de vraies fiches de paie, seuls les produits et services vendus sont imaginaires. Comme ça, on s’entraîne en condition réelles, mais sans casse.

Ma grosse difficulté est le téléphone que je n’ai jamais aimé et que j’en viens à redouter. Assez gênant pour une secrétaire, vous en conviendrez.

Je sens que vous n'avez pas fini de le voir, celui-là !

Avec le déménagement – même si Dreux n’est qu’à une quarantaine de kilomètres – vient son cortège de soucis logistiques. Je vais devoir changer d’auto-école, j’ai dû annuler tous mes rendez-vous psy qu’il faut prendre deux mois à l’avance – heureusement que j’ai les vendredi après-midi libres, ma psy ne bosse pas le samedi ! – et ça va bien compliquer les choses aussi avec le groupe de parole que je dois absolument reprendre.

J’avais fait beaucoup de progrès et j’étais passée depuis un moment à une séance toutes les deux semaines quand la formation INSTEP a interrompu le traitement – j’aurais pu demander un jeudi libre sur deux, mais je n’ai jamais osé. Je ne suis donc pas retournée à Sainte Anne depuis plus de trois mois et ça se fait ressentir. J’ai pas mal régressé.

Le moral est assez moyen aussi, je suis irritable et mes pensées voguent constamment vers le " à quoi bon ". C’est déprimant rien que d’y penser. J’en viens à avoir des pensées abracadabrantes, du genre échanger vingt points de QI contre une vie tranquille et toute tracée, moi qui déteste qu’on décide à ma place.

Bref, je dois m’arranger pour prendre plusieurs après-midi pour raison médicale, ce qui ne devrait pas être sorcier à obtenir puisque ce traitement est là pour améliorer, entre autres, ma vie professionnelle, mais ça me rend mal à l’aise de demander ce genre de choses. Je suis plutôt adepte de la méthode crustacé – rentrée dans ma coquille au moindre danger réel ou imaginaire, et prête à partir à toute vitesse me planquer ailleurs. Ne vous fatiguez pas à me dire que ce n’est pas une bonne méthode, je le sais bien. Hélas.

La " politesse du désespoir " est toujours là, comme vous pouvez le constater...

Pour rester dans les métaphores animales, je ne sais pas trop par quoi remplacer le crustacé. Je suis chat, mais une vie humaine ne se fait pas roulée sur un coussin au coin du feu (ou allongée sur l’herbe au soleil, selon les saisons). Je ne crois pas en l’astrologie, et je ne vois de toute façon pas dans la passivité d’un herbivore. Je crois que j’ai encore bien à creuser dans le sujet.

Je prévois une note théorique dans ce même rayon Maladie un de ces jours – au programme, comment un cerveau peut être comparé à des petits carrés. Portez-vous bien !

Comments

[Syven]

J'espère qu'en parler sur ce blog te soulage un peu. Je suis sûre que tu vas t'en sortir !
:)