Nécessaire humilité

*Pas ma principale caractéristique*.

Longue discussion avec ma psy vendredi.

Refuser de reconnaître ses qualités n'est pas de l'humilité. C'est être trop critique. Trop exigeant envers soi.

Généralement, quand on est trop exigeant envers soi, on l'est aussi envers les autres. On peut en devenir sec, désagréable, impossible à vivre. Alors qu'on ne s'en rend absolument pas compte, persuadé d'avoir raison.

L'humilité est une chose difficile à obtenir. Comme dit le proverbe, "à l'instant où vous croyez l'avoir, vous ne l'avez plus".

Je suis trop exigeante avec moi-même, trop avec les autres, et je leur reproche mon manque de réalisme.

L'humilité ne me semble pas être une qualité socialement très recherchée. La réussite, ça, oui. La zénitude, la discrétion, mais pas la vraie humilité.

Buzzati a écrit une nouvelle phénoménale (mais je suis biaisée, j'aime les nouvelles de Buzzati...) dans Le K. Pas Humilité, qui est assez mignonne et met en scène un personnage vraiment humble, mais La leçon de 1980, où tous les puissants du monde meurent mystérieusement les uns après les autres, jusqu'à ce que l'humilité devienne littéralement le principe de vie de tout être humain.

J'ai encore du chemin à faire, je le sais. Je sais aussi que connaître ce défaut (je ne suis pas sûre que "orgueil" corresponde, peut-être "sur-exigeance"... mais à ce niveau là, c'est à peine si j'ose encore écrire !) me permet de lutter contre, et en cela j'ai de la chance.