Je ne suis pas très sociable

Je dénonce cette dictature de la sociabilité. L'homme est un animal social, disent les psys. Il faut être sociable, avoir ses amis, travailler en groupe et sortir en société. Individualité, mal. Groupe, bien.

Mais quand on a été bousillé par des annés de brimades sous le prétexte oiseux d'être différent ? (aparté : j'ai toujours entendu parler de gens différents. Jamais de gens identiques. A croire que tout le monde est différent et cache ce gigantesque tabou).

Quand on ne sait plus vivre en société, quand on n'y croit plus, on fait quoi ? On ferme sa gueule et on recrée une relation du même genre ? Ah ça, on connaît ! Mais qui peut vivre comme ça ?

Et quand on s'y oppose, on est coupable... alors qu'on est victime. On se retrouve à souffrir d'un handicap et on se crée nos propres pièges.

Dans la saga des Fourmis, Werber fait inventer à ses personnages le fourmicide ultime, qui empêche la communication et anhihile les liens sociaux, jusqu'à détruire la société entière... N'est-ce pas un crime de faire de même à un être humain ?

Ça, c'est ce que j'écris le soir en rentrant du boulot... Mauvaise journée... Là, je sors de chez la psy, ça va mieux, elle m'a aidée à relativiser...