A quoi bon ?

Discussion cet après-midi à la formation sur l'importance du look (bis repetita, on a eu une après-midi entière là-dessus la semaine dernière, mais juste des exercices, pas beaucoup de "théorie", donc je ne sais pas si ça aura vraiment profité à tout le monde), de la première impression. J'étais un peu mal à l'aise pendant la séance, assez pour le marquer sur mon bloc, en fait (je me retiens de marquer mes commentaires, ça remplirait tout le bloc et il y a toujours le risque que quelqu'un d'autre tombe dessus).
Je ne sais pas trop ce qui se passait dans ma tête. Peut-être encore une fois me demandais-je ce que je fichais ici, moi qui suis issue d'une famille de cadre et qui fais donc partie d'une des tranches statistiques les plus favorisées... J'ai 5 frères et sœurs ; parmi nous six, quatre ont fait, chacun à sa façon, un "bon" parcours ; il reste ma sœur B. et moi, chacune différentes à notre manière. Moi qui enfant considérais l'adjectif "normal" comme ne pouvant et ne devant pas pouvoir correspondre à un être humain, voilà des années que je me prends souvent à souhaiter l'être. Mais là n'est pas la question.

La discussion a ensuite une nouvelle fois dérivé sur le boulot, les métiers porteurs, les bassins de métier... Et mon esprit trop habitué à ne pas faire grand chose de ses journées s'est à nouveau demandé (en des termes plus incertains, mais je traduis) "à quoi bon ?"
Pas très bon signe pourrez-vous me dire, il est vrai que cette pensée, qui est pratiquement un réflexe conditionné agissant à la moindre difficulté un peu plus grosse que celles que j'affronte habituellement se présente à moi, est encore trop présente dans mon esprit à mon goût (+10 points si vous avez compris la phrase du premier coup ; -10 si c'est votre manière habituelle de vous exprimer). Oh, je sais bien que ça va passer... Tout passe... Je n'ai qu'à regarder comment j'étais il y a un an et constater les progrès (je ne m'en lasse pas). Mais j'ai parfois du mal à chercher un boulot de façon sérieuse - et pas seulement un boulot, aussi un appart, un mec (pour ce que je cherche) - avec cette saleté de "à quoi bon".

(Illustration musicale possible sur le thème, mais ça ne me semble pas une idée très judicieuse, malgré le talent des artistes. Je crois que vous devrez vous passer d'image cette fois ci.)

Comments

[Syven]

Pas facile de chercher un boulot, c'est difficile de faire ça avec entrain. Les cvs, les entretiens. Je ne suis pas timide pour deux sous, mais j'ai une sainte horreur de téléphoner à des gens que je ne connais pas. Tu peux être sûre que ça va me stresser (j'ai tjrs peur qu'on me prenne pour une dingue, vu que si je stresse, je ne peux m'empêcher de blaguer.)

Comme tu dis, ça va passer. Tu as déjà surmonté beaucoup de choses, ça aussi tu surmonteras. Courage !