Dominant dominé

Sans raison particulière ce soir - peut-être le personnage de Quasimodo dans Notre-Dame de Paris dont j'écoute le CD en ce moment ? - mes pensées dérivent sur les positions de dominant et de dominé.
Mes connaissances théoriques sont limitées (les connaissances pratiques, c'est autre chose...) aux rats en ce domaine, et plus précisément à ce que Bernard Werber dit des rats. Selon lui, ou plutôt ses sources (des scientifiques de Nancy), les rats sont organisés en groupe hiérarchiques très nets, avec des dominants, des dominés, des souffre-douleur et des indépendants. En élargissant le groupe total, on arrive à des cases plus précies de dominant-dominé, dominé-dominant, j'en passe, restons-en au cataloguage simple.
Les catégories des rats sont si nettes qu'on pourrait les croire parfaitement closes - que les rats agiront toujours pareil.
Mais réunissez plusieurs dominants de différentes cages ; après un temps d'adaptation et de remise à niveau, les anciennes catégories réapparaîtront. Des rats qui avaient tous les pouvoirs deviennent la lie de la société.
Plus fort ; réunissez des souffre-douleur et certains de ces rats qui n'étaient rien, ne savaient rien faire, ne pouvaient que survivre, deviendront de puissants exploiteurs.
L'étude se continuait par l'analyse du cerveau des rats... je n'en ai cure.
Non, je me pose une question qui me concerne directement. Au collège, un peu au lycée, j'étais dans la catégorie des dominés, et je me sentais parfois souffre-douleur. Dois-je changer radicalement de cadre pour passer indépendante ou dominante ? Ou suis-je condamnée à occuper toujours la même place ?
L'illustration de ce post laisse songeur...

Comments

[Helene]

Hum... je crois faire partir de la catégorie des dominés... parce que mon enfance, mon tempérament, la culture familiale, je ne sais... et que, au final surtout, je n'en ai rien à faire, moi, de dominer : je crois que chacun peut être soi-même sans vampiriser les autres, j'ai d'autres bonheurs que le pouvoir... on n'a pas besoin de faire du mal, soumettre les autres, pour exister... d'avoir du pouvoir (et l'argent qui va avec, le plus possible) pour être... La société actuelle confond tout... "faire ch... les autres" devient un but d'existence, si ce n'est le seul : "plus je fais ch... , plus j'existe" !... Je n'adhère pas ! Donc, à force de "grandir", je me sors de ce système... au moins dans ma tête ! je ne le subis plus... je me dis que le plus pathologique des deux est le dominant... au dominé d'essayer de limiter la dépendance au dominant... de ne pas entrer dans le jeu (oui, je sais, pas facile...). Mais ne plus subir est essentiel, se mettre en position dans sa tête de ne plus subir ! SI chacun pouvait être soi-même, vivre sa propre vie, ça serait pas mal... Etre soi-même... librement, entièrement...