Hypocrisie

Envie de rigoler ? Entrez ce titre dans la barre de recherche de Google Images... Mauvais esprit garanti !

Je viens d’envoyer un mail à mon frère pour lui raconter ce que je fais à Dreux (il habite à Bordeaux et on se voit rarement ; et généralement, quand on se voit, on n’a pas le temps de parler). Ça a commencé ironique et brusquement ça s’est mis à couler – et pas que les mots. J’hésite à vous mettre un extrait ; d’un côté, ça vous permettrait de voir en l’état ce qui me passe parfois par la tête, de l’autre, je ne sais pas si j’ai envie de lire ce constat une fois de plus.

Ce constat amer, mais totalement véridique m’interpelle. J’avais bien remarqué que ces jours-ci, je manque d’entrain, que ce week-end l’idée de retourner au boulot me déplaisait, mais je n’avais pas réalisé que j’en pensais autant. Ma vie n’est pas si mal que ça, si ? J’ai un boulot, un toit sur la tête, de quoi manger, une famille fabuleuse et unie, je ne souffre d’aucune maladie grave (dépression mise à part). Mon pays n’est pas en guerre, ni, pour autant que je sache, sur le point de l’être. Aucun événement grave ne m’a frappée récemment.

Ne vous trompez pas, je ne vais pas faire un post sur la manière qu’ont les Occidentaux de se plaindre de leurs malheurs quand d’autres affrontent un destin bien plus cruel. Mon opinion est plutôt opposée : je suis occidentale, j’ai mes malheurs que je ne souhaite à personne, et je ne considère pas qu’une vie plus difficile me rendrait meilleure ou plus digne de considération. Je suis qui je suis, point.

En fait, aujourd’hui comme souvent, je me pose des questions. J’essaie de comprendre. Est-ce que tout le monde est comme moi ? Je sais qu’un certain nombre de personnes disent que tout va bien, Madame la Marquise, mais évitent de trop se pencher sur la réalité, de peur de découvrir que la situation n’est pas mirobolante ; mais combien au juste ? Combien sommes-nous ?

Qu’est-ce qui provoque ça ? Est-ce un rituel social ? Est-ce obligatoire ? Vaut-il mieux mentir que reconnaître la vérité ?

Avec plus de travail et plus de culot, je serais journaliste…

« C'est le genre de moment où Papa me manque le plus. Quand j'étais à Lille - la pire période de mon existence à part le collège - c'est lui que j'appelais quand j'avais un problème. C'est lui qui m'aidait à y voir clair et à trouver la solution. Maintenant, c'est le rôle de mes frères, je suppose. »

Comments

[Syven]

Ahem. Y'en a beaucoup du monde dans ce cas. J'arrête pas d'en entendre de mon côté.
Tiens bon ;)
Biz